Les recommandations du FCCM présentées au Dialogue mondial sur l’agriculture familiale

MPMATTA

Écrit parKarine Poirier, AMARC International

Le 28 octobre 2014, Mme Maria Pia Matta, Présidente de l’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC) présentait des recommandations pour tracer la voie à suivre en ce qui concerne la communication pour le développement (CpD) dans le cadre de l’agriculture familiale.

Ces recommandations sont issues du Forum sur la communication pour le développement et des médias communautaires pour l’agriculture familiale(FCCM), qui s’était tenu quelques jours plus tôt au siège de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture(FAO) à Rome, en Italie.

Événement officiel de l’Année internationale de l’agriculture familiale (AIAF), le FCCM a permis de sensibiliser le public sur le rôle de la CpD en tant que moteur de l’innovation ainsi que sur la participation des agriculteurs familiaux dans le développement rural. Il a mis en valeur et présenté les résultats de trois consultations virtuelles régionales sur le thème de la «Communication pour le développement, des médias communautaires et des TIC pour l’agriculture familiale et le développement rural», qui se sont déroulées du 25 août au 12 septembre sur les plateformes conjointes de la FAO et de l’AMARC : ComDevAsia, Onda Rural et YenKasa Africa. Une consultation mondiale sur le même sujet a également été organisée par la communauté de pratique e-Agriculture.

RECOMMANDATIONS

En ce qui concerne les cadres politiques et institutionnels, il a été recommandé de:

  • Créer des alliances intersectorielles pour promouvoir et mettre en œuvre des lois et politiques de réformes concernant la communication et l’agriculture familiale.
  • Assurer que la politique nationale sur les services de communication en milieu rural soit en conformité avec les normes internationales convenues.
  • Assurer la reconnaissance juridique formelle pour pouvoir créer un environnement réglementaire pour les radios communautaires indépendants et pluralistes, y compris les processus d’octroi de licences, la réservation équitable des fréquences et les possibilités de financement.
  • Intégrer une analyse critique des besoins spécifiques des hommes et des femmes ainsi que des priorités relatifs au développement des services de communication ruraux, y compris les outils, le contenu, la mise en œuvre et l’impact.

En ce qui concerne les investissements et les possibilités de partenariat, il a été recommandé de:

  • Collaborer pour établir une base de données pour les services de communication en milieux ruraux.
  • Inciter les gouvernements à investir dans le renforcement des services de communication communautaires.
  • Engager des partenariats multi-parties prenantes, pour intégrer la communication dans le développement des initiatives / programmes.
  • Veiller à ce que l’accès aux infrastructures et services soit abordable pour les communautés rurales, en particulier pour les femmes et les jeunes.

En ce qui concerne le renforcement des capacités, il a été recommandé de:

  • Développer les capacités des acteurs ruraux à tous les niveaux, par le biais d’une approche diversifiée, pour participer d’une manière davantage efficace aux processus de communication en milieux ruraux
    • Pour les agriculteurs: faciliter le partage des connaissances, la confiance et la capacité des femmes et des hommes pour pouvoir mieux exprimer leurs besoins et préoccupations, réclamer leurs droits, interagir et s’organiser. 
    • Pour les professionnels du développement: développer des stratégies d’apprentissages collaboratifs liées directement aux situations rurales, avec un accent particulier sur le genre, la classe sociale et l’âge. 
  • Développer des mécanismes, des outils de coordination et de partenariats qui garantissent que les principes de la communication sont évidentes et opérationnelles, et qu’il existe un soutien aux médias indépendants et pluralistes.

Vous pouvez lire le déclaration finale du FCCM en anglais, français et espagnol

Les recommandations ont été présentées à l’occasion du Dialogue mondial sur l’agriculture familiale, qui visait à réunir des représentants du gouvernement, des agriculteurs familiaux et leurs organisations, des membres de la société civile et du secteur privé, des membres du milieu universitaire et des organismes de développement afin de faire le point sur le chemin parcouru pendant l’AIAF et de créer une dynamique favorable à la création d’actions en faveur de l’agriculture familiale post-2014.

Il ne fait aucun doute que la CpD a un rôle à jouer à ce chapitre. C’est du moins ce que les participants du FCCM ont convenu alors que le développement social et économique durable commence réellement lorsque les agriculteurs, les communautés et les gens sont habilités à prendre des décisions et à tenir les rênes de leur propre vie.

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